𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐏𝐡𝐞́𝐧𝐢𝐱 𝐪𝐮𝐢 𝐜𝐫𝐚𝐦𝐞. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐨𝐜𝐡𝐞 𝐚̀ 𝐯𝐨𝐢𝐫, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐜̧𝐚 𝐚 𝐮𝐧 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫.
𝑇𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑟𝑒́𝑐𝑖𝑡 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑏𝑖𝑜𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑡𝑢𝑖𝑡𝑒…
J’étais en pleine course. Une course contre la montre, contre moi-même.
J’ai bossé 15 ans avec celui que je considère toujours comme le meilleur de mon marché. Celui qu’on écoute, celui qui fait bouger les lignes. Et moi, je voulais être à sa hauteur. Quand j’ai commencé à bosser avec lui en parallèle de ma clientèle, ça m’a allumé un nouveau feu à l’intérieur.
J’étais déjà une acharnée, mais là, c’était encore pire. Il fallait toujours que je fasse plus, que je me dépasse.
𝐋𝐞 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐦𝐮𝐦, 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐮𝐧 𝐦𝐞𝐧𝐭𝐨𝐫 𝐭𝐞 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐬𝐢𝐭, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐝’𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐮 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮. 𝐄𝐭 𝐜̧𝐚, 𝐣𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞. 𝐎𝐮 𝐩𝐥𝐮𝐭𝐨̂𝐭, 𝐣𝐞 𝐜𝐫𝐨𝐲𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐣𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬.
Pourtant il ne me demandait rien. Il avait totale confiance en moi et en mes compétences. Stratégie,Vente, Motivation, Neurocommunication… Il me disait souvent « Ma Kali, j’admire ta manière de t’adapter à toutes les situations, à tous tes clients, ta capacité à apprendre si vite ».
Comme le disait Steve Jobs : "𝐒𝐭𝐚𝐲 𝐡𝐮𝐧𝐠𝐫𝐲, 𝐬𝐭𝐚𝐲 𝐟𝐨𝐨𝐥𝐢𝐬𝐡." C’était ma devise et ma force. J’avais faim d’apprendre, de comprendre et d’avancer, et j’étais suffisamment naïve pour croire que je pouvais tout encaisser.
Certes ça piquait souvent, surtout quand on a des jeunes enfants, mais après tout, c’est normal non ? On ne passe pas tous par là ? Et la fatigue, c’est relatif, et puis c’est pour les faibles il paraît. Moi, je voulais être forte.
𝐏𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞, 𝐬𝐢 𝐭𝐮 𝐧𝐞 𝐛𝐨𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐝𝐢𝐧𝐠𝐮𝐞, 𝐨𝐧 𝐭𝐞 𝐝𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐨̂𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐢 𝐦𝐞̂𝐦𝐞.
𝐋𝐞 𝐭𝐫𝐮𝐜, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐭'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐞𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐦𝐢𝐧.
Je me disais que c’était ça, la clé : bosser sans relâche, être prête aux sacrifices.
Mes clients ? Je les adorais.Vraiment. Je voulais qu’ils cartonnent, qu’ils réussissent, j’avais envie d’y participer, j’étais passionnée par mon métier.
𝐉’𝐚𝐢 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞́ 𝐦𝐚 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐬𝐮𝐫 𝐜𝐞𝐭 𝐚𝐮𝐭𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧, 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐚̀ 𝐮𝐧 𝐝𝐢𝐞𝐮 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞
"Le travail, c’est la santé" disait Salvador. Sauf que non, pas dans ces conditions.
Ce n’était pas de la santé, c’était du suicide professionnel.
Alors c’est quoi ?? « Le travail c’est bien une maladie puisqu’il existe une médecine du travail » disait Coluche !
𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐦𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐝𝐞 𝐦𝐞 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐛𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐜𝐥𝐚𝐪𝐮𝐞, 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐭𝐞 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐨𝐮𝐠𝐞 𝐢𝐧𝐝𝐞́𝐥𝐞́𝐛𝐢𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐨𝐧𝐜𝐡𝐞 𝐚̀ 𝐯𝐢𝐞.
Ça a commencé doucement, vicieusement.
Cette flamme qui brûlait en moi depuis des années a commencé à faiblir. Pas d’un coup, pas comme un gros crash.
Non, un truc bien plus insidieux. J’avais toujours cette envie de faire mieux, j’avais toujours le souci de la meilleure plus-value pour mon client.
𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐣𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞 𝐧’𝐲 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬.
Un moteur qui tourne à vide, comme une voiture sans essence. Je m’obstinais à appuyer sur l’accélérateur.
J’ai jamais vraiment compris à quoi servait une pédale de frein. Dans Gran Turismo, ça me fait aller toujours aller dans le ravin.
Un matin de Noel, je suis tombée. Physiquement. Une syncope. Puis une autre.
Chute de tension. 8/5, 7/5, 6/3…𝐨𝐧 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐭 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐢𝐭 ? 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚̀, 𝐣𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐫𝐢𝐞𝐧. C’était le début de l’enfer.
Les médecins, bien sûr, m’ont sorti l’explication la plus classique : "𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐫𝐞𝐬𝐬 !" 𝐀𝐡, 𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢 𝐝𝐨𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 ! 𝐒𝐮𝐩𝐞𝐫 𝐚𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞 !
Comme si le stress pouvait tout expliquer. Bien sûr il y a une partie de vrai. Mais je savais que c’était bien plus que ça.
Alors j’ai continué.
Avec le recul, je me dis que j’ai été d’une stupidité consternante pour me mettre carrément en danger.
Je me souviens avec stupeur du déni dans lequel je m’enfonçais : j’en étais à mettre mon tensiomètre autour du poignet pour faire mon aller retour hebdomadaire en bagnole chez mon client récurrent à Lille. Je vérifiais que j’étais au dessus de 10 et je partais. Quand je sentais que je vrillais, je vérifiais mon poignet, et quand en effet je voyais le 8 s’afficher, j’appelais ma mère ou mon mari, le premier qui répondait, pour qu’il me fasse tenir jusque la prochaine aire.
𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫𝐢𝐞 ! 𝐜’𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐜𝐨𝐧𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐩𝐮𝐫𝐞.
J’accompagnais mes clients assise sur une chaise, les pieds parfois surrélevés sur une autre après avoir vacillé. Mais pourquoi, pour la gloire ??? je m'en fous d'elle, alors quoi?? Il a fallu qu’un tiers intervienne pour me forcer à l’arrêt.
"𝐒𝐢 𝐭𝐮 𝐢𝐠𝐧𝐨𝐫𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬, 𝐭𝐨̂𝐭 𝐨𝐮 𝐭𝐚𝐫𝐝 𝐢𝐥 𝐭𝐞 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐞𝐧 𝐫𝐚𝐝𝐞."
Ce n’est pas de moi, c’est de Tony Robbins. Et il a raison.
Je vomissais mes tensions dans des crises de mouvements désarticulés, comme on vomit ses tripes quand on a trop picolé. Mon corps me trahissait.
Je ne pouvais même plus soulever une poêle.
Sérieusement, une putain de poêle ! J’avais envie de la balancer dans la gueule de tous ces cons qui me disaient qu’il suffisait que je me repose.
Pendant ce temps, 𝐦𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞, 𝐪𝐮𝐞 𝐣'𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐦𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐢𝐧𝐳𝐞 𝐚𝐧𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞, 𝐬'𝐞𝐟𝐟𝐨𝐧𝐝𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐦𝐞𝐬 𝐲𝐞𝐮𝐱.
Je voyais les murs tomber, les fondations se fissurer, la tréso fondre, je laissais tomber mon mentor, mon partenaire et mon ami.
J’étais là, incapable de faire quoi que ce soit. Je ne sentais pas mon corps, parfois je ne pouvais même pas parler.
𝐉'𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐨𝐢𝐭 𝐬𝐨𝐧 𝐛𝐚𝐭𝐞𝐚𝐮 𝐜𝐨𝐮𝐥𝐞𝐫 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐫𝐚𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐫𝐚𝐦𝐞𝐫.
Les examens se sont enchaînés : Bio, IRM , scanners en tout genre..
Hernie discale énorme. « 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑎̀ 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑢𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑑𝑜𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 ? ».
Il est là le problème : la douleur devenant la norme, tu ne sais plus où placer le curseur de l’urgence.
Ouf, pas de sclérose en plaques. Ouf de soulagement certes, merde de se dire que je n’ai pas encore de vraie explication.
𝟏 𝐚𝐧 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐭𝐚𝐫𝐝, 𝐨𝐧 𝐥𝐚 𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐥𝐚 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐦𝐞𝐫𝐝𝐞 : 𝐭𝐮𝐦𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝐜𝐞𝐫𝐯𝐞𝐚𝐮, 𝐡𝐲𝐩𝐨𝐭𝐡𝐲𝐫𝐨𝐢̈𝐝𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐬𝐮𝐟𝐟𝐢𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐫𝐞́𝐧𝐚𝐥𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞. 𝐁𝐢𝐧𝐠𝐨. 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐢𝐦𝐩𝐥𝐞 : 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐜𝐡𝐢𝐧𝐞 𝐚̀ 𝐣𝐮𝐬 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞𝐚𝐝.
Bizarrement, j’ai pleuré, mais je ne suis pas triste, j’ai même pas peur, je suis juste enfin soulagée parce qu’𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝟏 𝐚𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐦𝐢 𝐝’𝐞𝐫𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐜𝐚𝐥𝐞, 𝐣’𝐚𝐢 𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞.
"𝐋𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐞𝐬𝐬 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐭𝐞 𝐭𝐮𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐟𝐚𝐜̧𝐨𝐧 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐭𝐮 𝐥𝐞 𝐠𝐞̀𝐫𝐞𝐬." – 𝐇𝐚𝐧𝐬 𝐒𝐞𝐥𝐲𝐞.
Ou plutôt, dans mon cas, ne pas le gérer du tout puisque je l’ai toujours ignoré.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚̀ 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚 𝐩𝐫𝐢𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬.
Je comprenais que ce n’était pas juste du stress, pas juste dans ma tête ( enfin si puisque ce con de caillou est bien là, lui).
Fini le discours à la con des symptômes psychosomatiques. J’avais presque envie d’aller faire des doubles doigts d’honneur dans le bureau de mon médecin. Mais à quoi bon ?
𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐬𝐚𝐢𝐧𝐞, 𝐨𝐧 𝐝𝐨𝐢𝐭 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐫 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫, 𝐞𝐭 𝐞𝐧𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐯𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱. 𝐄𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐨𝐧 𝐬’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭.
Ma réalité, c’est ma définition de la vraie réussite en tant qu'entrepreneur : ce n’est pas de bosser comme un taré ou sacrifier ta santé pour des chiffres qui explosent sur ton compte en banque et t’emmènent aux Seychelles (cela dit la Digue, c’est tellement beau). Ils me font chier d’ailleurs tous ces blaireaux qui veulent te vendre la recette facile pour arriver à ton premier million.
𝐋𝐚 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐫𝐞́𝐮𝐬𝐬𝐢𝐭𝐞 , 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐝’𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐬𝐞𝐧𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐢, 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭, 𝐮𝐧 𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥 𝐪𝐮𝐢 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐮𝐥𝐬𝐞, 𝐞𝐭 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐬𝐮̂𝐫, 𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞. 𝐏𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐜̧𝐚, 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐧𝐞 𝐯𝐚𝐮𝐭 𝐬𝐭𝐫𝐢𝐜𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐫𝐢𝐞𝐧.
Et si au passage, ça te fait devenir entrepreneur multi-millionnaire, et bien tant mieux, chacun son truc, et surtout chacun ses critères.
"𝑻𝒖 𝒑𝒆𝒖𝒙 𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒍𝒂 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒔𝒕𝒓𝒂𝒕𝒆́𝒈𝒊𝒆 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆, 𝒔𝒊 𝒕𝒖 𝒏𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒔𝒐𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒊, 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆 𝒆𝒏 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒄𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆𝒓 𝒕𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒎𝒃𝒆." – 𝑮𝒂𝒓𝒚 𝑽𝒂𝒚𝒏𝒆𝒓𝒄𝒉𝒖𝒌.
Tout ça, c’est indissociable.
𝐒𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞, 𝐌𝐢𝐧𝐝𝐬𝐞𝐭, 𝐒𝐚𝐧𝐭𝐞́. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐩𝐮𝐭𝐚𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐢𝐨, 𝐞𝐭 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐟𝐨𝐮𝐭𝐮.
Tu ne peux pas 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐜𝐞𝐫 si tu n’es pas 𝐚𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞́ 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐯𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞.
Tu peux pas être 𝐚𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞́ si tu ne 𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐬.
Si t’as pas de 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞, 𝐨𝐧 𝐬’𝐞𝐧 𝐟𝐨𝐮𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐬, à part pour cocher une case du MBTI ou connaître ta couleur de DISC.
Si tu n’𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐭𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬, tu vas 𝐭𝐞 𝐜𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐠𝐮𝐞𝐮𝐥𝐞.
C’est pas plus compliqué que ça.
𝐋𝐚 𝐜𝐥𝐞́, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐇𝐚𝐫𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞. 𝐇𝐚𝐫𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐞𝐬, 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐟𝐚𝐢𝐬, 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐭𝐮 𝐥𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐬.
Sinon, c’est comme pédaler à fond sur un vélo d’appartement avec un drapeau 'j’ai le feu' accroché au guidon.
Peu importe l'effort, tu restes toujours au même endroit, et au final t’es en sueur et tu crames de l’intérieur.
"𝐑𝐞́𝐮𝐬𝐬𝐢𝐫 𝐚̀ 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐩𝐫𝐢𝐱 ? 𝐍𝐨𝐧. 𝐑𝐞́𝐮𝐬𝐬𝐢𝐫 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐭𝐨𝐢-𝐦𝐞̂𝐦𝐞. 𝐂̧𝐚, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐯𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞." – 𝐁𝐫𝐞𝐧𝐞́ 𝐁𝐫𝐨𝐰𝐧.
J’ai appris ça en m’effondrant.
Maintenant, il est temps que d’autres entrepreneurs le comprennent avant que ça ne soit trop tard pour eux.
Parce que comme moi, 𝐢𝐥𝐬 𝐧’𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐞 𝐫𝐞́𝐟𝐥𝐞𝐱𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐥𝐜𝐮𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐄 𝐕𝐑𝐀𝐈 𝐂𝐎𝐔̂𝐓 𝐃𝐄 𝐍𝐄 𝐏𝐀𝐒 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐑𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄. 𝐈𝐥𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐟𝐞̀𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐲𝐞𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐜𝐞𝐫.
Finalement j’ai du bol : j’ai enrichi mon expertise par de l’expérimentation.
𝐋𝐚 𝐯𝐨𝐢𝐥𝐚̀ 𝐦𝐚 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 : 𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐦𝐞𝐬 𝐜𝐥𝐢𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐪𝐮’𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐥’𝐇𝐚𝐫𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞.
Et ce qui est cool, c’est que c’est comme en musique : l’harmonie répond à des codes, mais une fois que tu les maîtrises, tu peux créer celle qui est la plus vibrante pour toi et ta boîte.
J’ai enfin balayé les cendres de ma putain d’armure cramée et j’ai clairement redécollé avec ma peau neuve, un regard nouveau et un ancrage tellement plus profond.
𝐔𝐧 𝐏𝐡𝐞́𝐧𝐢𝐱 𝐪𝐮𝐢 𝐜𝐫𝐚𝐦𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐨𝐜𝐡𝐞 𝐚̀ 𝐯𝐨𝐢𝐫, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐜̧𝐚 𝐚 𝐮𝐧 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫.